Wow, c’est du jamais vu, des dindons sauvages dans ma cour! Pas moins de quinze dindons sauvages m’ont rendu visite hier, le 8 novembre 2012. Quel spectacle! J’étais tellement excitée que je suis sortie en robe de chambre pour prendre des photos. Inutile de dire que j’étais frigorifiée, le mercure indiquait -4 Celsius.
Peu importe, j’ai passé quelques minutes avec eux (ou elles), je suis rentrée m’habiller pour rapidement ressortir et tenter de les retrouver pour mieux les observer.
Malheureusement, ils étaient partis. Je suis donc partie à leur recherche et après près d’une demi-heure, je les ai trouvés… où? Dans le boisé juste en rentrant chez moi. Je me suis rapprochée tout doucement pour ne pas les effaroucher, j’ai pris des photos, des vidéos et je les ai tout simplement admirés jusqu’à ce qu’ils/elles décident de se diriger vers mon potager où ils/elles se sont régalés de petits vers et des feuilles de mes plants de brocoli. C’est sympa à cette période de l’année mais je n’aimerais pas trop si c’était en été!
Je suis allée chercher ma maman pour qu’elle puisse voir le spectacle. Elle était émerveillée, il faut mentionner qu’elle a 92 ans et que c’était la première fois de sa vie qu’elle voyait ces gros oiseaux. Un beau spectacle – mais on peut imaginer que ces créatures pourraient causer quelques dommages aux cultures si elles se retrouvaient en grand nombre dans une région.
D’ailleurs d’où viennent-ils? Originaire du sud-est des États-Unis, du sud de l’Ontario et du Mexique, le dindon sauvage a été introduit et réintroduit dans plusieurs régions de l’Amérique du Nord pour la chasse principalement. Les dindons sauvages ont agrandi leur territoire aux États-Unis et atteint la région de la Montérégie et de l’Ontario, au cours des années 1980. Selon Charles Thériault du journal “Le Droit”, Il y aurait plus de 15 000 dindons sauvages dans la région de l’Outaouais. Et la population est tellement importante, qu’on en déplace pour peupler les forêts de la Mauricie.
Et selon le Royal British Columbia Museum, “les dindons sauvages seraient un problème (du moins en Colombie Britanique) pour les humains et les gibiers à plumes indigènes. Ils se nourrissent de façon opportune et même s’ils mangent principalement des plantes (glands, noix, graines, petits fruits, raisins, racines, graminées), ils consomment aussi des insectes, des grenouilles, des couleuvres, des tritons et des salamandres, mettant potentiellement les vertébrés indigènes à risque. Ils peuvent aussi consommer de la nourriture et dominer les lieux de nidification utilisés par les espèces indigènes. Même s’ils ont un lien de parenté avec la dinde que nous mangeons à l’Action de grâces, les dindons sauvages sont un sérieux parasite agricole. Ils mangent des récoltes, dont celles des raisins, effraient les animaux de ranch et pillent les aliments du bétail en hiver”.
Contrairement à leurs cousins domestiques, ils volent très bien et on peut les voir seuls ou en groupe. C’est fou, je les ai vus perchés dans un gros érable!
Le Ministère des Ressources naturelles du Québec, indique sur son site que la chasse au dindon sauvage est permise au printemps mais interdite en automne. Donc pas de souci à ce moment-ci, on peut les admirer et souhaiter que personne ne leur fasse de tort.
Évidemment, la biologiste en moi préfère penser que les dindons sauvages pourront s’intégrer à notre paysage sans trop causer de souci.
Je suis curieuse, dites-moi avez-vous déjà rencontré des dindons sauvages dans votre vie?
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